Écurie Ferrari indépendante
16 giugno 2017
Texte: Jeff Grossbard
Giuseppe Risi prêt à renouveler d’anciennes rivalités au Mans
En 1969, Giuseppe Risi se trouvait pour la première fois sur le bord du Circuit de la Sarthe. Anonyme au sein d’une foule de milliers de passionnés qui convergeaient au nord-ouest de la France, Risi pensait en lui-même « Un jour je reviendrai pour courir. »
Trois ans plus tard, il accomplit cet objectif en tant que directeur d’écurie. Et aujourd’hui, 45 ans après, Risi est sur la grille de départ au Mans aux côtés de l’étincelante Ferrari 488 GTE Rosso Corsa portant le nom de son écurie.
Même avant les efforts héroïques de Risi Competizione aux 24 Heures du Mans 2016, l’ écurie avait gagné le respect de ses concurrents GTE professionnels.
Risi Competizione a enregistré trois victoires au Mans – à sa première participation en 1998 avec la 333 SP puis en 2008 et 2009 avec la F430 GT. L’écurie est revenue en 2016, avec le numéro 82, où la Ferrari 488 GTE Risi Competizione a failli battre les Ford GT, poussant la prospère écurie à ses limites dans une course spectaculaire.
« Lorsque nous somme sur piste, nous sommes sur le même piédestal, » déclare Risi. « Et j’entends par là que la préparation de la voiture est absolument à la hauteur de la circonstance. C’est vrai, notre budget est limité par rapport à d’autres écuries, mais une fois la course lancée, tout est entre le mains des trois personnes qui piloteront la voiture et de l’équipe au stand. »
À la fin des années 70, Enzo Ferrari pressait Risi de devenir concessionnaire en Amérique du Nord. Risi ouvre à Houston en 1980 puis reste à l’occasion spectateur et directeur d’écurie au Mans jusqu’en 1998, lorsque son écurie (alors appelée Doyle Risi Racing) y porte une Ferrari 333 SP pour la première fois.
Les pilotes Wayne Taylor, Eric van de Poele et Fermin Velez terminent huitièmes au général et décrochent la victoire dans la catégorie LMP1. « Ce fut un moment spécial, » se souvient Risi. « Lors de mon premier passage au Mans, j’étais à cent lieues de penser pouvoir y retourner avec Ferrari– notre écurie utilisait de petites Chevron de course. »
« Je n’imaginais même pas devenir concessionnaire ! Et lorsque j’ai eu l’opportunité de devenir à la fois concessionnaire et de faire courir une Ferrari au Mans – et rencontrer le succès – le rêve était à son apogée. »
Au cours des 20 années qui ont suivi, Risi Competizione a accumulé les victoires au Mans, deux championnats American Le Mans Series, trois victoires aux 12 Heures de Sebring et deux victoires au Petit Le Mans.
L’écurie a également accumulé le personnel et le talent nécessaire pour continuer à remporter courses et championnats.
« Notre ingénieur est avec moi depuis 13 ans, et certains de nos mécaniciens travaillent chez nous depuis près de 22 ans. Il s’agit donc d’une véritable équipe. J’apprécie la course de longue haleine et c’est là l’un de nos points forts dans notre manière de mettre l’équipe sur pied et de nous concentrer sur des objectifs bien précis. »
« En 2009, notre voiture était celle ayant passé le moins de temps dans les stands – et c’est cette année-là que nous avons gagné. Et pour l’IMSA, nous sommes l’écurie GT la plus rapide lors des pit stops. »
La composition des pilotes Risi Competizione de la Ferrari 488 GTE portant le numéro 82 au Mans comprend Giancarlo Fisichella, Pierre Kaffer et Toni Vilander. Fisichella et Vilander sont les pilotes habituels pour l’IMSA, tandis que Pierre jouit d’une longue histoire au sein de l’écurie, y compris une victoire au Mans.
« Nous respectons énormément nos concurrents car tous ont beaucoup de mérite, » indique Risi. « Si vous jetez un œil à la liste des engagés, aux pilotes et aux voitures, vous avez à faire aux meilleurs au monde. La crème de la crème. »
« Vous devez respecter ces personnes. Mais comme j’ai l’habitude de le dire, notre préparation est restée la même. Nous sommes prêts à rivaliser avec quiconque, et c’est la raison pour laquelle nous allons au Mans. »